S.U.X.U.S

                                                                   9/9/98
                       


Je me présente: je suis S.U.X.U.S, vous ne me voyez pas mais j'étais au fond de votre pupille, j'y suis peut-être encore, des fois je suis dans votre pied et cela fourmille... vous me sentez? dites-moi? ouiiiii... je peux très bien ne pas être plus grand qu¹une puce, même plus petit...mais à l'heure de la micro-information, voila qui est très pratique... je suis ce que vous appelez un lutin... mais je tiens aussi un peu de la fée... je ne me préoccupe pas de savoir si je suis un gars ou une nana... je suis tantôt une vapeur, tantôt une étincelle, et même un pétard... je circule beaucoup et je me démultiplie autant de fois qu'il le faut... chaque fois, je suis avec vous, un peu grâce à vous... je n'existe en fée que quand on m'accueille, je suis prêt à laisser ma place à tout un tas de copains et de copines qui comme moi d'ailleurs sont là, prêts à vous servir pour que vous réalisiez votre rêve de la cave au grenier, du sol au plafond... Bon, finissons-en, puisqu'aujourd'hui je me présente... à vous tous, géants goguenards, fiers à bras, poilus en tout genre et vous, petites nanas ou grandes goulues, je vous dois quelques précisions: je suis arrivé en sautant dernièrement d¹un mot à l¹autre, d¹une lèvre à l'autre, je me suis glissé dans les baisers... j'ai chatouillé des poignées de mains... je suis remonté le long des bras des penseurs que vous êtes... j'ai allumé des flamèches au fond des yeux des plus petits de vos enfants... j'ai provoqué des lapsus, créé des hiatus, coupé des oreilles... je suis monté tout là-haut ou descendu tout en bas, dans des montagnes ou des cavernes, dans le chaud et dans le froid... je vous ai accompagné tout simplement louant vos initiatives, reconnaissant vos qualités, applaudissant vos compétences, et je vous dis un grand merci... et encore bravo... félicitations...
ah... mais... je ne me suis toujours pas présenté... vous devez quand même avoir une petite idée, ou derrière la tête, ou sous le coude, ou dans le pif, à moins que cela vous lance dans les dents... je viens de la nuit des temps... c'est très beau là-bas l'ici même... et je vais à la nuit des temps... je flotte sur les mers intérieures... je gravite en haut des monts et merveilles... je skie... je skise sur les pentes du désenchantement... je pars... je parade... je parano... je parcours
l'anneau... je paranoïse... je parle même à moïse... je me tais... je me terre...
j'hysterise... je vais, je viens entre les riens... je vais , je viens entre tes reins... je suis grave... je gravite... je gravis vite... je tombe et m'ensevelis, amant sur le lit... je passe les portes, et les portes, colonnes et colonnes... poursuis Alice et les lapins... je reviens de bien loin... mais je ne vous ai toujours pas parlé de tous mes parents, de tous mes enfants... ah, mes enfants, tout de même... je suis vieux, mais vieux, mais vieux... et grand... grand... grand... et rataplan... comme une barbe qui servirait de tobbogan pour redescendre de la nuit des temps... je dois tout à celui qui lance le mouvement... celui que vous connaîtrez demain, ou le demain d'hier, ou l'avant-veille du jour qui précède l'aujourd hui... ah, vous êtes encore avec moi... perdus dans la barbe à papa... voilà... asseyez-vous, relax dans le fauteuil brasmaman, doux velours, je vous entends entre vous soulever des propos laborieux, hardus... laissez tomber... ouiii... vous voyez juste... je suis avec vous.. vous savez bien que l'on aime bien, que l'on s'aime bien, que l'on aime bien les enfants, les grands-parents, et même les parents, les papas et les mamans...  cela ne dure qu¹un temps... allez mes potes... j'en finis... je dépote... mais oui nous sommes su su, nous sommes uxu, nous sommes x... polytechniciens avec des tas de chapeaux qui ne sont pas nécessairement le fameux à cornes porté dans le bon sens... oui-oui, nous nous ressemblons... nous ressemblons aussi aux autres... nous nous supportons... certains font surface,
d'autres, pas... allez les enfants... à dada... errance, incohérence, cohérence... le long fleuve sioux du flux use les cailloux crâneurs... je vous mène en bateau sous la voute noire sans heure... bateaux de cirque... acrobates qui roulent
n'amassent pas mousse ou capitaine... jamais n'amasseront rat ou sourire même... alors anciens rêveurs... nouveaux réalistes, sur réalistes, dont les plus mauvais comme le disent certains sont des sous réalistes, des peu réalistes, ou de doux rêveurs... le réalisme des uns s'allonge, se couche et caresse le rêve des autres... ll arrive même que certains rêvent de réalité, mais de quelle réalité?
n'y aurait -il qu'un rêve et qu'une réalité? sans revers, sans envers... et  à qui la fève? à qui la couronne? si nous ne partageons pas la galette? assis sur nos fesses caresses ... enfants immortels qui meurent au souvenir pour rire et sourire à la fête... rêvant d'avoir la fève... la frite pour les belges... la pêche pour les autres... pour devenir reines, rois et  inviter... rouges joues cachant leur secret... celui ou celle avec qui ils veulent jouer... les mariés sur le damier... dansent dans le grand verre vert,  se croisent et s'entrelacent... rêve et réalité reconciliés...
et ils eurent beaucoup... beaucoup d'enfants...
                                                                   9/9/99

S.U.X.U.S

 

 

 

 

amistat    

"LE DEJEUNER SUR L'HERBE DES AMIS DE L'A.M.I."